Le Pony Express était
une filiale de la Central Overland California & Pikes Peak Express
Company, créée en 1860 par trois hommes, William H.
Russell, Alexander Majors et William Bradford Waddell. Son but était
d'assurer une liaison rapide entre l'est et l'ouest des Etats-Unis,
les lignes de chemin de fer et de télégraphe s'arrêtant
à cette époque à Saint Joseph, Missouri.
Le premier cavalier parti le 3 avril avec dans ses fontes une lettre
de félicitation du président Buchanan au gouverneur
de Californie, et parcouru les 2000 miles séparant Saint
Joseph de Sacramento,Californie, en dix jours, soit exactement la
moitié du temps mit par les diligences de la Wells Fargo.
Un mystère subsite sur l'identité de ce fameux "premier
cavalier", qui pourrait être l'un des sept hommes suivants
: Alex Carlisle, Charles Cliff, Gus Cliff, Johnny Frye, Jack H.
Keetley, William Richardson ou Henry Wallace.
A son apogée, le Pony Express employait 300 personnes, dont
80 étaient des cavaliers, et près de 600 chevaux.
A Saint Joseph, un cavalier arrivait tous les jours (sauf le dimanche)
en provenance de Sacramento, tandis qu'un autre cavalier partait
pour cette destination à midi.
Les
cavaliers
L'annonce de recrutement
du Pony Express était approximativement faite en ces termes
: "Recherchons jeunes gens, minces, de moins de dix huit ans,
exellents cavaliers, ne craignant pas de braver quotidiennement
la mort . Orphelins très appréciés".
Chacun des jeunes volontaires devait prêter le serment suivant
: " Tant que je suis emlployé de A.Majors, je jure de
ne pas parler vulgairement, de ne pas me saouler, de ne pas jouer,
de ne pas être cruel envers les animaux et, d'une manière
générale, de ne rien faire d'incompatible avec une
conduite digne d'un gentleman. J'accepte, dans le cas où
je violerais ce serment, d'être relevé de ma charge
sans rétribution pour mes services".
Ce serment avait été conçu par A.Majors, homme
très pieux qui ne concevait pas qu'une entreprise puisse
prospérer si ses employés ne respectaient pas ces
"règles élémentaires". Dans ce même
état d'esprit, il fournissait une bible à chaque nouveau
cavalier.
La paie était de 25$ par semaine, une jolie somme pour l'époque,
le gîte et le couvert étant assurés dans les
relais.
Parmi les cavaliers célèbres
du Pony Express, on peut citer :
William F. "Buffalo
Bill" Cody
James Butler "Wild Bill" Hickok
"Pony Bob" Haslam
"Bronco Charlie" Miller
Martha Jane "Calamity Jane" Canary
Les
voyages
Les
cavaliers parcouraient souvent entre 75 et 100 miles par jour, à
une moyenne de 10 miles par heure, changeant de cheval tout les
10 ou 15 miles dans l'un des 150 ou 170 relais qui jalonnaient le
parcours. Les lettres étaient alors transmises à un
autre cavalier. Un cavalier aurait établi le recors de 384
miles parcourus sans manger ni dormir ou changer de monture.
Les lettres étaient transportées
dans des sacoches appelées "Mochilla". Cette sacoche
comportait quatres poches, chacune avec sa propre serrure, et était
fixée sur le pommeau de selle grâce à un trou
pratiqué en son milieu. Ce système permettait au cavalier
de l'enlever rapidemment en descendant de selle. Une mochilla pleine
pesait entre sept et huit kilos.
Les lettres étaient écrites sur du papier très
fin. Le tarif pour porter une lettre de San Francisco à Saint
Joseph était de 5$.
La
légende
L'épopée
du Pony Express ne dura que dix huit mois, et fut loin d'être
rentable financièrement. L'iminence de la guerre civile et
surtout l'instalation des lignes de télégraphe sur
le même parcours lui portèrent un coup fatal. Le dernier
voyage d'un cavalier du Pony Express eut lieu le 21 novembre 1861,
un mois après la mise en service de la première ligne
de télégraphe.
Même si son existence fut brève, l'histoire de ces
courageux cavaliers bravant les intempéries, les indiens
et les brigands pour assurer la liaison entre l'est et l'ouest du
pays est entrée dans la légende de la conquête
de l'Ouest et continue aujourd'hui de fasciner les américains.
|
|